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L’obstruction des voies veineuses : état des lieux des pratiques infirmières - 12/06/24

Doi : 10.1016/j.phacli.2024.04.258 
B. Montarnal, S. Puech, D. Pecani
 CHU de Toulouse, pharmacie, Toulouse, France 

Résumé

Contexte

L’obstruction des cathéters centraux ou périphériques est un phénomène retrouvé au sein de nombreux services des hôpitaux. C’est un dysfonctionnement des voies veineuses qui est dû à une absence ou un mauvais entretien de ces dernières. Il existe des recommandations en préventif comme le rinçage pulsé, et des moyens curatifs tels que l’utilisation de médicaments thrombolytiques pour agir en cas d’occlusion. Ces médicaments ou les dispositifs médicaux nécessaires à l’entretien et à la désobstruction sont sujets à de nombreuses ruptures d’approvisionnement. Du fait de ces ruptures et de l’utilisation croissante des Picc-line et Midline, les questions des services sont récurrentes à la pharmacie pour connaître les conduites à tenir en l’absence de procédures validées et mises à jour.

Objectifs

L’objectif de notre travail a été de réaliser un état des lieux des pratiques sur l’entretien des voies veineuses centrales et des Midline en préventif et en curatif en cas d’obstruction hors infections.

Méthode

Il s’agit d’une étude transversale observationnelle descriptive réalisée du 6 juillet au 21 juillet 2023 via un auto-questionnaire anonyme. Elle s’est portée sur les infirmiers diplômés d’État (IDE) des 14 pôles médicaux de l’hôpital. Les services de dialyse et de pédiatrie ont été exclus. Les questions portaient sur les pratiques des IDE en préventif pour l’entretien et en curatif pour la désobstruction des cathéters.

Résultats

Au total, 101 réponses au questionnaire ont été analysées. Les IDE ont répondu être confrontés au phénomène d’obstruction pour tous les types de cathéters étudiés comme les Midline (65,3 %) Picc-line (70,3 %) ou Chambre implantable (57,4 %). Seulement 5 % n’y ont jamais été confrontés. Parmi les répondants, 8,9 % n’utilisent pas le rinçage pulsé en préventif au profit de l’utilisation de garde-veine pour les cathéters centraux. En cas d’obstruction des cathéters centraux, 16,8 % des IDE les retirent contre 26,7 % pour les Midline et 31,7 % ont recours aux thrombolytiques contre 8,9 % pour les Midline. Parmi les soignants interrogés, 95 % sont demandeurs de protocoles et procédures concernant la désobstruction.

Discussion/Conclusion

L’état des lieux a permis de mettre en évidence que les pratiques recommandées en préventif et curatif ne sont pas suivies par tous. Certains utilisent parfois des techniques contre-indiquées. Une volonté d’harmonisation des pratiques est retrouvée au sein des services de l’hôpital. L’accès facilité à des informations validées institutionnellement que ce soit pour les pharmaciens afin de répondre aux questions des services ou pour les soignants directement confrontés aux problèmes permettrait d’éviter des mauvaises prises en charge ou parfois des événements indésirables. Au sein de notre établissement, la remise à niveau des protocoles et la création d’arbre décisionnel ainsi que la création d’une unité d’accès veineux semblent essentiels et sont en cours de validation et de mis en place.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Obstruction de cathéter, Perméabilité, Pratique professionnelle


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